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2012-06-04 - 00h05 AM Quand le plaisir des autres n'est pas le nôtrePhilippe Teisceira-Lessard et Vincent Larouche Elle s'appelle Camille Robert et a milité dans la CLAC, la Convergence des luttes anti-capitalistes «La CLASSE s'est choisi ce dimanche une troisième porte-parole, issue de l'aile plus radicale de l'organisation, qui représentera maintenant le regroupement étudiant aux côtés des représentants déjà connus Gabriel Nadeau-Dubois et Jeanne Reynolds. Camille Robert, étudiante en histoire à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), a été élue par les délégués réunis en congrès ce dimanche. Elle a remporté 41 votes favorables, contre 26 en sa défaveur et deux abstentions. Dans une lettre de présentation, Mme Robert dit avoir milité dans la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC), un groupe d'extrême-gauche qui promet de perturber directement le Grand Prix de Formule 1. Les manifestations de la CLAC virent souvent en affrontements avec la police.» Texte complet | Site officiel de la CLAC Déjà vu dans la Revue de presse: CLAC Montréal (Convergence des luttes anticapitalistes) «L'élite internationale d'hommes blancs occidentaux, fascinés par leur «gros chars de luxe» pensent venir parader tranquillement au centre-ville, incarnant par leur seule présence la concentration de la richesse et les inégalités sociales et symbolisant les causes des crises économiques, écologiques, politiques et sociales du monde.» «F... le Grand prix!» David Descôteaux, 2012-05-29 RÉGIS LABEAUME PAS DISPONIBLE POUR COMMENTAIRES «Plusieurs hôtels du centre-ville, habituellement en demande quand se pointe le cirque de la Formule 1, ont encore beaucoup de chambres libres. Ça peut être dû à une foule de facteurs. Pas seulement aux scènes d’affrontements entre policiers et manifestants qu’on voit dans les médias, ici et ailleurs. Mais en ce début d’été, les organisateurs de festivals commencent à s’inquiéter.»» Toujours en pensant au Grand Prix: Christian Dufour, Le Journal de Montréal, 2012-06-02 «La nouvelle, vendredi, était que des représentants étudiants s’appuyant sur la rue étaient placés sur le même pied que nos institutions démocratiques par la majorité des intellectuels et leaders d’opinion. On ne reconnaît plus au gouvernement la légitimité pour trancher un conflit désormais insoluble. On peut appuyer ou non la hausse des frais de scolarité, favoriser le gel ou la gratuité. On peut aimer ou non Jean Charest, trouver que la loi 78 va trop loin. Mais, quand on apprend qu’un représentant étudiant a menacé de perturber le Grand Prix de Montréal au cours d’une séance de négociation sans que cela soit dénoncé unanimement, on entre dans le tragique.» Denis Lessard, La Presse, 2012-06-02 Rozon: «Je crois au dialogue» Nadeau-Dubois: «Je ne vois pas ce qu’on pourrait se dire» Michelle Coudé-Lord, Le Journal de Montréal Mario Pitre, Le Journal de Montréal Grand Prix du Canada: «Notre premier devoir est d’assurer le confort et la sécurité des partisans et des spectateurs» LE COMMUNIQUÉ Gabriel Béland, La Presse, 2012-06-03 Rozon: «Je voudrais demander d'offrir le respect des personnes et des familles» La Presse Canadienne via La Presse, 2012-06-03 «Le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a indiqué samedi que la coalition étudiante annoncerait plusieurs «grands rendez-vous» montréalais cet été pour s'assurer de garder la mobilisation. Il a précisé que les grands événements serviraient de tribunes aux étudiants pour s'exprimer. «Est-ce qu'on peut au moins offrir la sécurité et la paix aux spectateurs qui viennent assister aux activités extérieures gratuites? Les menaces qui sont proférées en ce moment ont des allures de chantage et de prise d'otage, et je voudrais demander d'offrir le respect des personnes et des familles», a exposé Gilbert Rozon.» * * * À MONTRÉAL ET DANS UNE RUE PRÈS DE CHEZ VOUS CET ÉTÉ Traumatisme politique, prise un Gilbert Lavoie, Le Soleil, 2012-06-02 Le syndrome des casseroles - point «Tous les politiciens du Québec sortiront traumatisés du conflit avec les étudiants. Dorénavant, on y pensera à deux fois avant de se lancer dans des chambardements majeurs des politiques publiques.» Traumatisme politique, prise deux Jean-Marc Salvet, Le Soleil, 2012-06-02 Nos politiciens dans des montagnes russes «Vingt et un élus - sur les 125 que compte l'Assemblée nationale - ont choisi de tourner le dos à la politique ou de changer d'allégeance depuis le dernier scrutin général, en décembre 2008. Près de 17%! Un record en aussi peu de temps. Le Québec n'est pas unique. Mais disons que, chez nous, la politique évolue comme des montagnes russes dont les crêtes sont de plus en plus accentuées et rapprochées. Les 24 derniers mois peuvent à eux seuls servir de démonstration. Bien des élus en ont le tournis! Mais tout aussi grave et sérieux que soit chaque sujet abordé, l'ensemble paraît ingérable - ingouvernable - aux yeux de nos politiciens...» * * * Les Miss Météo pour la paix À Montréal et Québec, le temps a été maussade en fin de semaine. Dimanche prochain, les amateurs de Formule 1 souhaiteront probablement assister à une course sous la pluie. * * * À propos du calme et de Monique Courchesne. Jean Charest fait aussi une apparition.PROMISE À UN BEL AVENIR MINISTÉRIEL «Malgré l'importante controverse qu'elle a soulevée, la loi d'exception (78) a contribué à calmer le jeu, estime la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne. «Depuis que la loi est là, on constate que les manifestations sont pacifiques», soutient-elle...» PERDUE DANS L'ESPACE «Sur quelle planète peut-elle se trouver pour écrire une chose pareille?» «Quand mes voisins de NDG [comté Notre-Dame-de-Grâce], un comté qui vote libéral élection après élection, sortent dans les rues soir après soir avec leurs casseroles, ça ne veut pas dire que le jeu a été calmé.» HISTOIRE DE GROSSES POINTURES «Pendant les quatre jours qu’ont duré les pourparlers, le climat a été très tendu à la table de négociations. Les esprits se sont échauffés à un point tel que la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, en a même perdu ses chaussures. C’est ce qu’a confié au Journal une source qui était présente cette semaine lors de la ronde de négociations entre Québec et les étudiants. «La ministre a souvent eu des réactions disproportionnées pendant les discussions. Par moment, elle gesticulait et était tellement emportée qu’on se demandait si c’était de la comédie.»» - Je n'ai aucune raison de douter de la sincérité de Madame. Je pourrais écrire qu'elle n'a peut-être pas trouvé chaussure à son pied mais ne le ferai pas. Ce serait bien trop facile. Plus bas dans le texte, à retenir, de Léo Bureau-Blouin: ««M. Charest était mal à l’aise. Il ne voulait pas discuter des frais de scolarité et il est parti en disant qu’il devait aller continuer à gérer le Québec. Je lui ai alors dit qu’il y avait dans cette pièce une crise majeure qui touchait tout le Québec. Il m’a dit en sortant: “on va essayer de la régler.”»» * * * Un portrait de la directrice de CUTV Sylvie St-Jacques, La Presse, 2012-06-01 Site de CUTV Montréal, hautement recommandé, peu importe vos opinions sur le conflit + Raphaël Dallaire-Ferland, Le Devoir, 2012-06-02 «Tiens! Dans les fesses, mon calisse» «Après avoir tiré sur un manifestant avec un fusil à balles de caoutchouc, un policier de la SPVM s’écrie: «Tiens! Dans les fesses, mon calisse.» Cette scène, reprise par TVA et vue à plus de 220 000 reprises sur YouTube, a été saisie par Nicolas Quiazua, jeune journaliste étudiant et rédacteur en chef du journal Le Délit à l’Université McGill.» Le Délit vs Le Prince Arthur, aussi de McGill Portraits intimes des porte-parole étudiants - photos Cynthia Laflamme et Mélanie Colleu * * * Vidéo ajoutée sur YouTube par RadioCanada le 1er juin 2012. Film saisissant de l'émeute de Victoriaville, tourné par Axel Royer-Gagné et monté en caméra libre.
Une équipe de journalistes de RDI est malmenée pendant une manif nocturne à Montréal Pendant qu'un journaliste et son caméraman, apparemment de RDI, marche pendant une manif, un militant masqué lui explique qu'il n'est pas là pour s'en prendre à lui mais pour défendre les manifestants. Presque tout de suite après, le journaliste et le caméraman se font malmener par d'autres militants. Le journaliste était visiblement secoué. Le clip a été retiré de YouTube en moins de 24 h et, de mémoire, était titré: «Une équipe de journalistes de RDI agressée pendant une manif nocturne à Montréal». Pas de date ni d'autres détails, juste un autre moment de violence devenu anecdote pour nous et dont les victimes se rappelleront longtemps après que vous et moi l'ayons oublié.
Vidéo ajoutée sur YouTube par grossepolice le 2 juin 2012.
Conte d'une violence extraordinaire et de notre fascination malsaineSpécial Allo-Hebdo-Police«Tiens, il y a aussi du sexe dans cette publication»* DERNIÈRE HEURE EXCLUSIF: EXCÈS DU SPVM - DES MANIFESTANTS #manifencours VOLONTAIRES POUR TRAQUER LUKA ROCCO MAGNOTTA** Gabrielle Duchaine, La Presse, 2012-06-31 «Des groupes de défense des droits des animaux l'accusent, vidéos à l'appui, d'être l'auteur de plusieurs meurtres de chatons» SANS BLAGUE? ««Ce n'est pas parce que quelqu'un planifie et qu'il est capable d'envoyer des parties de membres humains au Parti conservateur et au Parti libéral, qu'il est en pleine possession de ses moyens. Quelqu'un peut très bien être psychotique et être capable de planifier un certain ensemble de gestes.»» «S'il est malade, peut-il être récupérable? «Je suis d'un naturel optimiste mais pas imbécile», lance Pierre Mailloux. «Il pourrait revenir à la réalité, mais si tel est le cas, dès que le traitement va cesser, il va récidiver.»» Marc Pigeon, Le Journal de Montréal, 2012-06-03 Élizabeth Laplante, Le Journal de Montréal, 2012-06-03 AUDIO - DANS LA TÊTE DU TUEUR. EXCELLENT Via Lecteur Radio X | Télécharger MP3 | Via RadioEgo AUDIO Via Lecteur Radio X | Télécharger MP3 Magnotta a été arrêté le 4 juin, dans un café Internet à Berlin Alan Hall, The Daily Mail, 2012-06-04 à 11h34GMT Radio-Canada, 2012-06-04 à 18h52 Sa victime est toujours morte TVA Nouvelles, 2012-06-04, à 18h49 * J'ai menti. ** J'ai encore menti. Ceci dit, l'affaire Magnotta a sa place dans cette revue de presse, dans la mesure où, en dehors du conflit étudiant, elle me donne l'impression d'avoir été la seule série de nouvelles nous ayant intéréssés collectivement. À cet effet, vous avez probablement manqué celle-ci, à moins de me suivre sur Twitter ou consulter mon blogue: Pendant ce temps, ailleurs dans l'étang et sur la terre ferme ENDETTEMENT David Descôteaux, 2012-05-25 ««Le problème, note le rapport, c’est que vu leur endettement élevé, les ménages canadiens sont «étirés» financièrement. Et donc très vulnérables à une perte de revenus, ou à des dépenses imprévues. Une tempête parfaite formée de taux d’intérêt en hausse, baisse de valeur de la maison et contraction de l’emploi deviendrait vite inquiétante, note la firme. Des taux d’intérêt en hausse forceraient les gens à moins consommer, pendant que certains acheteurs ne pourraient plus se qualifier pour un montant donné d’hypothèque, ce qui mettrait une pression à la baisse sur les prix. Si en plus l’économie reculait et le chômage augmentait, plusieurs ménages serrés financièrement devraient vendre leur maison, exerçant aussi une pression à la baisse sur les prix.»» |
À PROPOS Une sélection des nouvelles et prises de position essentielles pour suivre le conflit étudiant et le débat sur la loi 78 sans se sentir obligé d'y passer des heures. Au niveau éditorial, cette Revue de presse est contre la loi 78 mais pro paix sociale et résolument au centre. L'information n'y est jamais présentée au détriment des faits. La sélection retient des points vue divergents et fait aussi place aux médias dits «alternatifs». À cet effet, la Revue de presse a sept lecteurs: deux «X» de droite carrés verts, leurs enfants carrés rouges, leurs grands-parents, carrés blancs... et vous. - Éric de la Noüe.
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